Auteur : Kentaro Miura
Genre : Seinen (Heroic Fantasy/Action)
Pays : Japon
Licencié : Oui
Editeur VO : Hakusensha
Editeur VF : Glénat
Nombre de volumes VO : 34 (en cours)
Nombre de volumes VF : 32 (en cours)
Synopsis : Dans une médiaval et fantastique, un guerrier solitaire arpente un monde dévasté et laisse derrière lui un amoncellement de cadavres. Il porte sur son cou un symbole qui le condamne à être poursuivi par les démons.
Brandissant son immense épée, il est à la recherche d’un homme et rien ne semble pouvoir le faire changer d’avis. Il s’agit de Guts, le guerrier noir….
Note : 9/10
Critique : Nous voici dans un contexte moyenâgeux, à la frontière entre le réel et le fantastique, où se multiplie les batailles pour le pouvoir et la prise de territoire. Voilà où nous emméne Berserk. Berserk c’est tout d’abord, Guts, un héros loin du beau gosse, gentil qui aide la veuve et l’orphelin. Guts c’est « the musclor » qui tranche tout ceux qui se mettent sur son passage et qui doit sans cesse lutter contre un destin lugubre qui le suit. Un héros marqué tant physiquement que psychologiquement par un passé que l’on découvre dans les premiers chapitres grâce à un flash back bien foutu de plusieurs tomes. Très vite on se rend compte que derrière cette carapace se cache un être sensible qui ne baisse pas les bras et qui lutte pas seulement pour lui même mais aussi pour ses compagnons.
Mais Guts n’est pas le seul personnage intéressant du manga. En effet chaque protagoniste, comme Griffith ou Casca, font preuve d’une psychologie bien travaillée avec chacun un passé et des buts propres.
Berserk est clairement un manga pour adulte de par ses personnages d’une part mais aussi de par les thèmes abordés. Déjà très violent et sanglant, beaucoup de thèmes, notamment liés à la sexualité sont montrés de façon dure: l’homosexualité, la pédophilie et surtout le viol. Des thèmes déjà dures et accentués par l’impact psychologique de ces derniers sur les personnages. Berserk montre souvent des aspects de l’humanité que l’on préfèrerait ignorer. Heureusement il n’y a pas que ça. On retrouve des sujets comme l’amitié, l’amour, la vengeance, la haine, la loyauté, la trahison, les sentiments de grandeur propre à l’homme, et que sais je encore….
Niveau graphisme le premier tome peut rebuter, pas oublier que la série à débutée en 1989, au final on se rend vite compte que le niveau de détail est assez impressionnant, notamment au niveau des décors. Et les doubles pages sur une armée de 1000 hommes à cheval assiégeant un château sont tout simplement époustouflantes. Les combats sont également bien rendus.
Petit bémol pour le travail de traduction de Glénat qui est parfois douteux.
Bref, Berserk est un seinen à lire obligatoirement de par sa diversité des sujets abordés et pour ses personnages profonds. Une aventure, saupoudrée Dark fantasy, d’un homme solitaire qui va combattre contre son destin. Pour ceux qui seraient rebutés par le côté fantasy, avec combats de monstre qui va avec, lisez le quand même, vous trouverez forcément un intérêt ailleurs.